Le métier de pharmacien est-il en train de devenir un métier de femme ? A en croire les derniers chiffres de la démographie professionnelle, on serait tenté de le croire. Déjà, plus de 3 adjoints sur 4 sont des adjointes et les titulaires d’officines sont désormais majoritairement des femmes (56 % des inscrits à la section A) ! Paradoxalement, la représentation officinale est presque exclusivement masculine : la gent féminine reste rare à la tête des groupements de pharmaciens et aucune femme ne préside un syndicat de titulaires. Plusieurs officinales assument en revanche des responsabilités à l’échelon régional (URPS, syndicats régionaux…) ou politique (sénatrice / députée), dans la formation des professionnels (organismes de formation continue, de certification…) ou encore au sein des représentations étudiantes. Comment expliquer cette curieuse répartition des rôles ? La place de la femme dans le microcosme officinal peut-elle (encore) changer ? Et à quelles conditions ?