La santé n’est pas épargnée …

En France, le secteur de la santé n’échappe pas aux maux qui touchent d’autres services publics, obligeant les professionnels de santé à devoir faire mieux, davantage, avec des moyens financiers limités :

- Diminution du budget de la sécurité sociale en 2023, alors que chaque jour qui passe nous rappelle à quel point la santé souffre d’un manque de financement. 

- Vieillissement de la population : chaque année, la proportion de personnes de plus de 65 ans progresse. En 2040, plus d’un habitant sur quatre aurait 65 ans ou plus*.

- Augmentation des soins ambulatoires et volonté grandissante pour le maintien à domicile – avec pour conséquence davantage de patients qui prennent leurs médicaments hors des structures médicales prévues à cet effet, avec tous les risques que cela comporte, notamment les erreurs médicamenteuses. En France, le coût lié à la iatrogénie médicamenteuse représente 10 % des hospitalisations chez les plus de 65 ans et 20 % chez les plus de 80 ans**.

 

La PDA automatisée pour répondre aux enjeux de santé publique 

L’Académie Nationale de Pharmacie définit la PDA ainsi : « La PDA (préparation des doses à administrer) consiste à préparer, dans le cas où cela contribue à une meilleure prise en charge thérapeutique du patient, les doses de médicaments à administrer, de façon personnalisée, selon la prescription, et donc par anticipation du séquencement et des moments des prises, pour une période déterminée. Cette méthode vise à renforcer le respect et la sécurité du traitement et la traçabilité́ de son administration. »

Depuis plusieurs années, la PDA s’est imposée comme une solution efficace au service de patients qui nécessitent des traitements longs et complexes. Plusieurs innovations ont amélioré le fonctionnement de la PDA comme l’automatisation qui permet aux pharmaciens d’accélérer la préparation des piluliers et de limiter drastiquement le risque d’erreurs dans les piluliers. Par ailleurs, grâce aux espaces de santé en ligne, les professionnels de santé peuvent contrôler et tracer l’utilisation des médicaments à travers le parcours de soin du patient. Par exemple, grâce à l’ordonnance numérique, un pharmacien peut préparer une PDA en avance, puis reporter directement à l’attention du médecin traitant et de la sécurité sociale le suivi du traitement par le patient.

La PDA est également un excellent moyen pour favoriser l’observance des traitements sachant que seulement 40 % des patients chroniques suivraient correctement leur traitement***.

La PDA peut également aider à limiter les ruptures de stock et le gaspillage, diminuant l'excédent de délivrance estimé à 42,5 Millions d’euros et donc le gaspillage****. 

Pourtant aujourd’hui, certains obstacles empêchent encore les professionnels d’utiliser tout le potentiel de la PDA automatisée : coûts des investissements, encadrement réglementaire flou, hétérogénéité des formats de prescription, et un acte encore insuffisamment valorisé pour les pharmaciens. Omnicell a donc interrogé plusieurs experts dont les récits ont été rassemblés dans un livre blanc sur « Préparation des doses à administrer – Comment accélérer son automatisation pour un circuit du médicament plus résilient et plus sûr pour le patient ? ». Il présente plusieurs recommandations qui permettraient de voir se dessiner un cadre précis pour l’utilisation de la PDA automatisée.

 

 

Plus d'informations ici

 

*Population par âge − Tableaux de l'économie française | Insee 

**HAS. Comment améliorer la qualité et la sécurité des prescriptions de médicaments chez la personne âgée. Septembre 2014.

*** La revue Pharma. La préparation des piluliers. Mai 2020

****UNPF – Dossier de presse